Nina: 1er jour de stage au CPE

Aujourd’hui, premier jour de stage. Le lever à 4h50 fut assez difficile, surtout avec un trajet de plus d’une heure pour y aller. Avant même d’entrer dans la structure, en descendant du bus, une éducatrice est venue nous voir, nous demandant si nous (Adeline et moi) étions des stagiaires. Celle-ci nous a donc accueilli et présentées aux professionnelles. J’ai alors pu faire la connaissance de ma référente Andréanne, très gentille et souriante. J’ai alors commencé à découvrir le vocabulaire québécois. En effet, celle-ci m’a dit : « je reviens je vais déposer mon gars là-bas ! ». C’est en voyant son fils que j’ai compris qu’elle parlait de lui. J’ai ensuite pu visiter cette très grande structure, ayant l’apparence d’une grande maison vu d’extérieur, avec de nombreuses pièces pour chaque sections, ainsi que deux grandes cours enneigés. Moi, je suis en pouponnière, dans la section « Petits Mousses », avec 10 enfants de un an et deux éducatrices. J’ai pu faire la rencontre de ces petits bouts de chou tellement adorables, ayant toujours… (enfin presque toujours ^^) le sourire.

Durant cette première journée, j’ai commencé à découvrir différentes méthodes de travail et différentes expressions utilisées. Par exemple, ici les enfants, on les appelle « les amis », quelques difficultés à mon arrivée de comprendre tout ce que me disait ma référente. Mais j’ai pu apprendre de nouveaux mots comme « la suce » pour la tétine, « les souliers » pour les chaussures, « le lunch » pour le repas, « le dîner » pour le déjeuner, et « la bouffe » lorsqu’ils parlent de nourriture. Même en pose, j’ai pu en découvrir d’autres : « chum » -> copain, « Blonde » -> copine ; que lorsqu’il pleut alors qu’il y a déjà de la neige, et bah ici ils vont dire qu’il chnoute.

Au moment de la collation du matin, j’ai été très étonnée par les sièges dans lesquels se trouvent les enfants pour manger. Comme vous pouvez le voir ci-dessous sur une photo ressemblant aux sièges de mon stage.

J’ai également pu découvrir d’autres méthodes, différentes des nôtres, comme les couches mises dans des sacs en plastique avant de les mettre à la poubelle ; des biberons donnés après le repas, allongé dans les bras par terre ; le tutoiement avec les parents ; les surnoms donnés très souvent aux enfants « mon amour » ; des biberons redonnés dans le lit pas longtemps après le repas, pour aider l’enfant à dormir lorsqu’il n’y arrive pas… un nettoyage important des jouets, plus fréquent que chez nous. Pauvre Andréanne que j’ai aspergé de désinfectant sans faire exprès… oups !

Au moment d’emmener les enfants dehors, 2h après mon arrivée, je me suis retrouvée quelques minutes seule dehors avec les enfants, ce qui ne me serait jamais arrivée en France. Et les semaines d’observations demandées dans certains stages de chez nous, n'ont pas lieu ici. J’ai pu découvrir la mission que c’était de les habiller : salopette de neige, chaussures, cache-cou, bonnet, mitaines (appelées moufles chez nous), manteau.

Toute une technique ! Soit plus de temps pour les habiller que pour sortir. Voir ces petits de un an dans leur tenue bien chaude d’hiver était tellement mignon !!! Mais les pauvres, qui tombaient la tête dans la neige, ne pouvant pas se relever. L’éducatrice m’a fait rire lorsqu’elle s’est naturellement affalée dans la neige pour s’assoir comme sur un fauteuil, invitant les enfants à faire la même chose pour sentir les flocons de neige tomber sur leur visage.

Après une longue journée, rien de mieux que de croiser un monsieur se déplaçant en ski dans les rues de Montréal. Au moins, il avançait plus vite que nous.